Les Comtes Vampires de Sylvanie :
A la frontière orientale du Stirland, dans les brumes glaciales des contreforts des Montagnes du Bord du Monde, se trouve la Sylvanie, la région la plus mal famée de l'Empire. Ce pays de landes lugubres et de forêts brumeuses est redouté par tout voyageur sensé. Nul homme sain d'esprit ne s'y aventure après la tombée de la nuit et aucun chevalier se livrant à une quête, aucun pèlerin épuisé n'acceptera de passer la nuit dans un des châteaux lugubres qui jalonnent la campagne. La nuit, les paysans se barricadent chez eux, disposant des fagots mortuaires et des racines sorcières sur leurs volets dans le vain espoir que ces végétaux vont les protéger des créatures qui hantent la nuit. Les sorciers affirment que les vents de la Magie Noire soufflent très fort en Sylvanie et que toutes les places fortes de la noblesse sont érigées sur des sites de triste renommée. Même les collecteurs d'impôts du comte électeur de Stirland, réputés pour leur brutalité, portent des amulettes bénies par les prêtres de Mòrr et de Sigmar et se promènent en nombre lorsque leur seigneur les oblige à percevoir des taxes en ces lieux maudits.
Aussi loin que remonte la mémoire des hommes, on raconte d'horribles histoires au sujet de la Sylvanie et, lorsqu'un conteur de taverne raconte une histoire sinistre, il y a de bonnes chances pour qu'elle prenne place dans cette région de superstitions. Il y a ici plus de terribles légendes que dans toutes les provinces de l'Empire réunies et, pour la plupart, elles découlent de la sinistre vérité. C'est un pays où les esprits tourmentés, les vampires avides de sang et les sorciers maléfiques errent sous les pâles reflets de la lune. Seuls les plus braves osent parcourir cette région, et seulement pour des motifs impérieux.
Les plus anciennes informations sur le caractère maléfique de cette région remontent à avant la grande peste de 1111, lorsque même les skavens n'osèrent s'aventurer dans les forêts de Sylvanie par peur des armées de morts vivants qui y rôdaient. On dit que la nuit de Geheimnisnacht de 1111, Mórrsleib émit une lueur maléfique et qu'une pluie de météorites tomba sur la Sylvanie. Les astrologues et les devins avaient prédit cette catastrophe. Cette pluie de météorites était annonciatrice de sombres présages.
C'est en 1111 que les premiers morts vivants apparurent en Sylvanie. Des corps en putréfaction, marqués des stigmates de la peste refusaient de reposer dans leurs tombes. Des pères décédés venaient réclamer leurs enfants. Même les goules s'enfuirent des cimetières et des caveaux où les morts refusaient de se tenir tranquilles.
Bientôt des nuées de cadavres en décomposition arpentaient le pays, ne manquant que d'une volonté pour les guider. Ils la trouvèrent en la personne de Frédéric van Hal, plus connu par la suite sous le nom de Vanhal. Il imposa sa volonté à l'immense année de morts vivants et conquit le pays que l'on appela plus tard la Sylvanie. Il construisit une citadelle à Vanhaldenschlosse, site en ruines qui aujourd'hui encore est soigneusement évité.
A l'ère des morts, les skavens tenaient l'Empire vacillant dans leurs griffes et seule leur détermination permit de contenir l'expansion de Vanhal. tes morts vivants et les skavens passaient leur temps à se faire la guerre, ce qui allait causer la défaite des deux camps. Vanhal fut assassiné par son disciple jaloux Lothar von Diehl, qui fut lui-même chassé de Vanhaldenschlosse par des chevaliers noirs menés par le fantôme de son maître. Après la disparition de von Diehl, les armées de morts vivants errèrent sans but, exterminant les vivants avant de finir mises en pièces par leurs ennemis successifs : humains, skavens et orques.
L'Empire mit plusieurs siècles à se remettre complètement de la terrible épidémie de Peste Noire. La Sylvanie, elle, ne s'en releva jamais véritablement. La population fut réduite à un dixième de ce qu'elle avait été et l'importance des mutations et des maladies y resta plus grande que n'importe où ailleurs dans l'Empire. De plus, après la Grande Peste, les morts de Sylvanie firent preuve d'une fâcheuse tendance à ne pas demeurer dans leurs tombes. De telles choses engendrèrent certaines coutumes célèbres de Sylvanie, dont l'une consiste à enterrer les morts face contre terre car s'ils se réveillent et se mettent à creuser, ils creusent vers les entrailles de la terre et ne sortent pas.
Dans les années qui suivirent la Grande Peste, la Sylvanie acquit une sinistre réputation. Les paysans devinrent célèbres pour leur caractère taciturne confinant à la stupidité. La terre, rare et pauvre, donne les plus faibles récoltes de tout l'empire. La famine et les fléaux y sont monnaie courante. Quelques marchands font du commerce dans cette région mais il n'y a pas beaucoup d'argent à faire. Seuls les hors la loi les plus fatalistes se réfugient dans ces forêts hantées.
La maison régnante des von Drak était génétiquement faible, fainéante et décadente, peu encline à l'accomplissement de son devoir féodal. On dit que c'est la seule famille de la noblesse impériale à ne pas avoir envoyé au moins un de ses fils en croisade contre l'Arabie. Les autres nobles de la région ne valaient guère mieux. Beaucoup étaient violents, corrompus et cruels, passant leur temps à se battre entre eux au mépris de toute autorité supérieure. Le reste étaient des couards invétérés sans aucun goût pour la guerre ou les autres tâches de la noblesse.
La Sylvanie devint une région maudite, fuie par le reste de l'humanité et où les êtres les plus démoniaques vaquaient sans obstacles à leurs occupations. Elle attirait les sorciers maléfiques comme un aimant et ils pouvaient ainsi continuer à étudier la Magie Noire sans crainte des autorités. Parfois, de sombres rumeurs attiraient l'attention d'un inquisiteur ou d'un ordre de moines soldats particulièrement virulents qui se décidaient à nettoyer la forêt, chose pour laquelle la noblesse locale n'éprouvait aucun intérêt. Le reste du temps la lente progression des pouvoirs du mal passait inaperçue. Le Grand Théogoniste Jurgen VI appela à la grande croisade contre la Sylvanie. Hélas, cela se passait à l'époque des trois empereurs, trois prétendants au trône, et l'Empire était par conséquent trop fragmenté pour répondre à cette croisade. Ainsi les von Drak gardèrent-ils leur suzeraineté négligente sur leur lugubre pays.
Le moment le plus sombre de cette période se produisit quelques siècles plus tard, lorsque Vlad von Carstein prit le pouvoir en Sylvanie. Les récits sur la façon dont le premier Comte Vampire arriva au pouvoir sont des plus cruels. Cela commença par une terrible nuit de tempête: Otto le Fou, dernier des von Drak, reposait sur son lit de mort, maudissant tous les dieux de ne pas avoir d'héritier mâle. Il jura qu'il était prêt à marier sa fille Isabella à un démon du Chaos plutôt que de laisser Léopold, son frère qu'il détestait, hériter du royaume. Il avait déjà refusé sa main à tous les nobles de Sylvanie dont il se méfiait et aucun noble de haute lignée de l'extérieur ne voulait épouser l'héritière de cette province maudite.
Je tiens à préciser que ce n'est pas de moi. Je n'ai fais que reprendre un texte du livre d'armée des Comtes Vampires de la version 5.
Nostra'