Une rencontre inoubliable
La jeune femme se tenait au bord de la falaise, ses pieds prétendument balancés au dessus des flots, le coin était réputé pour sa fraîcheur et sa tranquillité. Tant et si bien que le jeune Arandt ne pensait pas trouver qui que ce soit à cet endroit, à des heures pareils. Mais le ciel obscure était tacheté d'étoiles resplendissantes, le minuscule croissant de lune baignait la crique d'une lueur intime. Tout allait en heureux présages pour le jeune homme.
Pour cette nuit, il s'était contenté d'une chemise peu épaisse, comme un voile éthéré qui surmontait un léger pantalon s'ouvrant sur ses pieds nues. Sa carrure n'avait rien d'imposante, mais il tenait une forme athlétique. Ses épaules droites, et les traits abrupts de son visage étaient tempérés par une finesse agréable, tant en formes qu' en expression.
Elle, nageait dans le voile immense de sa robe qui flottait portée par la brise légère. Le linceul d'un blanc immaculé contrastait nettement avec les cheveux longs de jais, de cette belle jeune femme dont la courbe se devinait d'une infinie minutie au travers de l'étoffe légère et satinée de la robe. Elle, ne semblait pas avoir remarqué la présence de l'individu, se complaisant à observer au large un navire qui faisait route vers le sud.
Un coup de vent balaya la crique, levant les rameaux d'un magnifique saule, dont les quelques feuilles les plus vieilles se décrochèrent pour se perdre dans l'obscurité. Puis tout redevint calme, on entendait plus que le grondement régulier des vagues s'abattant contre la falaise. L'homme profita de l'instant qui était magique pour aller à la rencontre de cette femme dont les cheveux semblaient être comme les délicats rameaux de l'arbre. Une étrange sensation balaya tout ses soucis, il n'entendait plus les cris, et les martellements constants d'une vie passée dans les docks. Il n'entendait plus que le sang qui pulsait à ses tempes : le tambour qui rythmait sa quête. La belle était à portée de bras, mais elle ne bougeait pas. Le jeune homme aurait voulut tendre les bras pour caresser cette chevelure qu'il imaginait douce, cette peau aux grains satinée : mais il n'y parvenait pas, comme si une barrière pudique était dressée là. D'une voix hésitante, tremblotante, il s'annonça en toute discrétion. « Je... Bonsoir mademoiselle. Quelle belle nuit n'est-ce pas ?
Il parvenait à contrôler ses bégaiement, mais ne parvenait à masquer le ton mal assuré de sa voix branlante. Avant qu'il ne puisse reprendre, la jeune femme qui se tenait assise là avait tourné la tête. C'était comme si on lui avait assené un coup de marteau sur la tête. Il se retrouvait nez à nez avec ce qu'il n'aurait jamais considéré que comme un fait de son imagination. Le visage rayonnant d'une expression béate, elle affichait un sourire timide, alors que les coins de ses yeux se tiraient dans une mimique mutine témoignant de son amusement. Ces derniers avaient tout l'air de deux obsidiennes dans une mer de lait. Cette vision amplifia le désir du jeune homme de caresser cette peau de pèche, mais renforçait dans le même temps le voile de pudeur dressé entre ses mains et la peau si délicate de la jeune femme.
- Bonsoir. Oui magnifique soirée. Consentit-elle enfin en détournant son regard vers la ligne d'horizon d'où avait disparu l'embarcation. Magnifique soirée répéta-t-elle encore.
Entendre sa voix redonna courage à Arandt, qui trouva la force d'enchaîner encore.
- Vous permettez que je m'assois à vos côtés ? Pour partager cette belle soirée.
Sans prendre la peine de répondre, elle hocha trois fois de la tête, lentement et avec une grâce inattendue de la part d'une humaine. Reprenant la part sur ses esprits, il s'exécuta, déployant des montagnes d'effort pour contrôler sa chute, il s'assit à son tour avec le plus de grâce possible, ce que lui intimait secrètement son coeur.
Le silence se prolongea, tout deux regardaient l'horizon, du moins le croyait-il, car, alors qu'il risquait un regard furtif, il s'aperçut qu'elle le fixait étrangement. Cette vision ne s'éternisa pas, car aussitôt qu'il eut tourné la tête vers elle, la belle jeune femme avait reportée son attention sur les étoiles, qu'elle scrutait avec un air espiègle.
- Je... Commença-t-il simplement, avant d'avaler de nouveau sa langue. »
Tout se mêlait à une vitesse folle dans l'esprit d'Arandt. L'ensemble de ses idées était si confus qu'il secoua imperceptiblement sa tête pour se remettre les idées en place, ce que ne manqua pas de remarquer la femme assise à sa gauche. Elle tourna la tête vers lui en souriant, et lui, guidé uniquement par son instinct, avança sa main vers le visage angélique qui se riait de lui. La courte distance qui séparait sa main et la joue lui sembla être aussi difficile à bravée que celle qui sépare les deux continents. Et lorsqu'il y parvint enfin, Arandt était fier d'avoir fait un pas vers l'inconnue. Le contact qu'il avait imaginé était chaleureux, mais le contact avec sa joue était froid. Ses mains à lui aussi étaient froides, il les sentait froide, balayée par un vent frais. Mais les landes de son visage étaient aussi douce qu'il les avait imaginées.
La jeune femme ne bougeait plus, un frisson la parcourue, avant qu'elle ne pose sa propre main sur celle qui s'était avec mille précautions posée sur sa joue. Son regard se posa dans le sien. D'ordinaire insondable, elle savait qu'il y lisait la même chose qu'elle pouvait lire dans le sien. Leurs visages se rapprochèrent pour peu à peu confrontez leurs nez. Puis les lèvres qui s'unirent dans un baiser.
Le temps autour d'eux semblait s'être figé, ils n'entendaient guère plus le tonnerre assourdissant des vagues qui s'écrasent contre la falaise, ni le vent qui secouait le bois tout près. Comme si toute la violence de la nature avait été balayée par leurs simple union. Lorsqu'ils y mirent un terme, ils se regardèrent longtemps, leurs langues, synchrones, allant à la rencontre des vestiges du passage des lèvres du conjoins, s'y attardant tandis que leurs yeux rivalisaient d'intensité. Lorsqu'il passa sa main dans ses cheveux, elle se pencha pour embrasser son corps. Repoussant la chemise, elle embrassa l'épaule, plusieurs fois avant de remonter peu à peu jusqu'au cou. Ses baisers de plus en plus ardents se transformèrent alors dans une terrifiante morsure. La main qui balayait ses cheveux se raidit soudain, puis se crispa de nouveau sur sa crinière noir.
Le tonnerre assourdissant des vagues revint à ses oreilles, de même que le bruissement des feuilles ballottés par le souffle. Il trouva la force de lutter pour repousser la femme. Ses muscles tremblotant n'eurent jamais réussis sans le consentement de celle qu'il était toute droit sortie de ses rêves, il la vie un dernier instant. Son regard avait changé, son expression : avide. Ses lèvres plus rouges que précédemment étaient noyée de son propre sang. Alors qu'à présent son sourire des canines allongés et acérés. Sa vision se fit trouble, et il perdit connaissance, pour ne plus jamais la retrouver.
La jeune femme se tenait au bord de la falaise, ses pieds prétendument balancés au dessus des flots, le coin était réputé pour sa fraîcheur et sa tranquillité. Tant et si bien que le jeune Arandt ne pensait pas trouver qui que ce soit à cet endroit, à des heures pareils. Mais le ciel obscure était tacheté d'étoiles resplendissantes, le minuscule croissant de lune baignait la crique d'une lueur intime. Tout allait en heureux présages pour le jeune homme.
Pour cette nuit, il s'était contenté d'une chemise peu épaisse, comme un voile éthéré qui surmontait un léger pantalon s'ouvrant sur ses pieds nues. Sa carrure n'avait rien d'imposante, mais il tenait une forme athlétique. Ses épaules droites, et les traits abrupts de son visage étaient tempérés par une finesse agréable, tant en formes qu' en expression.
Elle, nageait dans le voile immense de sa robe qui flottait portée par la brise légère. Le linceul d'un blanc immaculé contrastait nettement avec les cheveux longs de jais, de cette belle jeune femme dont la courbe se devinait d'une infinie minutie au travers de l'étoffe légère et satinée de la robe. Elle, ne semblait pas avoir remarqué la présence de l'individu, se complaisant à observer au large un navire qui faisait route vers le sud.
Un coup de vent balaya la crique, levant les rameaux d'un magnifique saule, dont les quelques feuilles les plus vieilles se décrochèrent pour se perdre dans l'obscurité. Puis tout redevint calme, on entendait plus que le grondement régulier des vagues s'abattant contre la falaise. L'homme profita de l'instant qui était magique pour aller à la rencontre de cette femme dont les cheveux semblaient être comme les délicats rameaux de l'arbre. Une étrange sensation balaya tout ses soucis, il n'entendait plus les cris, et les martellements constants d'une vie passée dans les docks. Il n'entendait plus que le sang qui pulsait à ses tempes : le tambour qui rythmait sa quête. La belle était à portée de bras, mais elle ne bougeait pas. Le jeune homme aurait voulut tendre les bras pour caresser cette chevelure qu'il imaginait douce, cette peau aux grains satinée : mais il n'y parvenait pas, comme si une barrière pudique était dressée là. D'une voix hésitante, tremblotante, il s'annonça en toute discrétion. « Je... Bonsoir mademoiselle. Quelle belle nuit n'est-ce pas ?
Il parvenait à contrôler ses bégaiement, mais ne parvenait à masquer le ton mal assuré de sa voix branlante. Avant qu'il ne puisse reprendre, la jeune femme qui se tenait assise là avait tourné la tête. C'était comme si on lui avait assené un coup de marteau sur la tête. Il se retrouvait nez à nez avec ce qu'il n'aurait jamais considéré que comme un fait de son imagination. Le visage rayonnant d'une expression béate, elle affichait un sourire timide, alors que les coins de ses yeux se tiraient dans une mimique mutine témoignant de son amusement. Ces derniers avaient tout l'air de deux obsidiennes dans une mer de lait. Cette vision amplifia le désir du jeune homme de caresser cette peau de pèche, mais renforçait dans le même temps le voile de pudeur dressé entre ses mains et la peau si délicate de la jeune femme.
- Bonsoir. Oui magnifique soirée. Consentit-elle enfin en détournant son regard vers la ligne d'horizon d'où avait disparu l'embarcation. Magnifique soirée répéta-t-elle encore.
Entendre sa voix redonna courage à Arandt, qui trouva la force d'enchaîner encore.
- Vous permettez que je m'assois à vos côtés ? Pour partager cette belle soirée.
Sans prendre la peine de répondre, elle hocha trois fois de la tête, lentement et avec une grâce inattendue de la part d'une humaine. Reprenant la part sur ses esprits, il s'exécuta, déployant des montagnes d'effort pour contrôler sa chute, il s'assit à son tour avec le plus de grâce possible, ce que lui intimait secrètement son coeur.
Le silence se prolongea, tout deux regardaient l'horizon, du moins le croyait-il, car, alors qu'il risquait un regard furtif, il s'aperçut qu'elle le fixait étrangement. Cette vision ne s'éternisa pas, car aussitôt qu'il eut tourné la tête vers elle, la belle jeune femme avait reportée son attention sur les étoiles, qu'elle scrutait avec un air espiègle.
- Je... Commença-t-il simplement, avant d'avaler de nouveau sa langue. »
Tout se mêlait à une vitesse folle dans l'esprit d'Arandt. L'ensemble de ses idées était si confus qu'il secoua imperceptiblement sa tête pour se remettre les idées en place, ce que ne manqua pas de remarquer la femme assise à sa gauche. Elle tourna la tête vers lui en souriant, et lui, guidé uniquement par son instinct, avança sa main vers le visage angélique qui se riait de lui. La courte distance qui séparait sa main et la joue lui sembla être aussi difficile à bravée que celle qui sépare les deux continents. Et lorsqu'il y parvint enfin, Arandt était fier d'avoir fait un pas vers l'inconnue. Le contact qu'il avait imaginé était chaleureux, mais le contact avec sa joue était froid. Ses mains à lui aussi étaient froides, il les sentait froide, balayée par un vent frais. Mais les landes de son visage étaient aussi douce qu'il les avait imaginées.
La jeune femme ne bougeait plus, un frisson la parcourue, avant qu'elle ne pose sa propre main sur celle qui s'était avec mille précautions posée sur sa joue. Son regard se posa dans le sien. D'ordinaire insondable, elle savait qu'il y lisait la même chose qu'elle pouvait lire dans le sien. Leurs visages se rapprochèrent pour peu à peu confrontez leurs nez. Puis les lèvres qui s'unirent dans un baiser.
Le temps autour d'eux semblait s'être figé, ils n'entendaient guère plus le tonnerre assourdissant des vagues qui s'écrasent contre la falaise, ni le vent qui secouait le bois tout près. Comme si toute la violence de la nature avait été balayée par leurs simple union. Lorsqu'ils y mirent un terme, ils se regardèrent longtemps, leurs langues, synchrones, allant à la rencontre des vestiges du passage des lèvres du conjoins, s'y attardant tandis que leurs yeux rivalisaient d'intensité. Lorsqu'il passa sa main dans ses cheveux, elle se pencha pour embrasser son corps. Repoussant la chemise, elle embrassa l'épaule, plusieurs fois avant de remonter peu à peu jusqu'au cou. Ses baisers de plus en plus ardents se transformèrent alors dans une terrifiante morsure. La main qui balayait ses cheveux se raidit soudain, puis se crispa de nouveau sur sa crinière noir.
Le tonnerre assourdissant des vagues revint à ses oreilles, de même que le bruissement des feuilles ballottés par le souffle. Il trouva la force de lutter pour repousser la femme. Ses muscles tremblotant n'eurent jamais réussis sans le consentement de celle qu'il était toute droit sortie de ses rêves, il la vie un dernier instant. Son regard avait changé, son expression : avide. Ses lèvres plus rouges que précédemment étaient noyée de son propre sang. Alors qu'à présent son sourire des canines allongés et acérés. Sa vision se fit trouble, et il perdit connaissance, pour ne plus jamais la retrouver.
Dernière édition par le Mar 3 Juil - 16:33, édité 1 fois